Pas seulement de l’inspiration et de l’information, mais également une vision de l’avenir de la filière !

Les 16 et 17 mars a eu lieu le salon professionnel des fleuristes « Florevent » à Lyon (France). Pas moins de 2000 visiteurs professionnels curieux de leur métier ont montré leur intérêt à l’information, l’inspiration et les connaissances partagés lors de ce salon.

Démonstrations

Des démonstrations captivantes ont eu lieu sur la scène par Pascal Phaner ainsi que le duo Sören Van Laer – Aymeric Chaouche (Floreview).

Des démonstrations de produits ont également fait le buzz sur les stands des grossistes et des producteurs avec des maîtres dans leur domaine : Pascal Zijlmans, Max Hurtaud, Gaétan Jacquet, Stéphane Chanteloube, Charline Pritscaloff, Frédéric Dupré, Dylan Decamps, Benoît Saint-Amand…

Concours

  • Battle des écoles
    Une compétition entre écoles a eu lieu, opposant de jeunes fleuristes du CECOF D’Amberieux-en-Bugey (@cfacecof) et de la CMA Formation Nîmes, qui a remporté la victoire!
  • Meilleur Scènographe Floral et Végétal
    « Créez la vitrine d’un pâtissier sous le style très fleuri inspiré du phénomène BRIDGERTON »
    Pas moins de 11 candidats ont participé au concours Meilleur Scénographe Floral et Végétal autour du thème « Créez la vitrine d’un pâtissier sous le style très fleuri inspiré du phénomène BRIDGERTON ». Parmi les participants, on retrouve Severine Arbelin, Manderlhay Audouin, Aurore Bel (Arbres & Co – Genève), Laure Cardot (@latelier81), Nelly Carozzani, Vedrana Ciric (@myjolievent), Chiara Cottet, Mylène Jean-Lambert, Marie-Charlotte Iamundo, Mireille Toti et Larbaletier.
    Mylène Jean-Lambert a remporté la coupe avec une vitrine romantique aux tons bleu et violet!
  • La Fleur de l’Année 2025
    Le Concours ‘La Fleur De l’Année 2025’ est dédié à la mise en lumière des plus belles fleurs, capturant l’imagination des amateurs et des professionnels de la fleur. Ce concours met l’accent sur la diversité et l’émotion que les fleurs peuvent susciter, découvrez ou redécouvrez des variétés originales qui mettent en valeur les compositions florales. Les fleurs participantes sont sélectionnées par les fournisseurs et les producteurs. 21 fleurs étaient à l’honneur.
    Anemone Happy, introduit par Fleur Assistance Rungis, a gagné le concours et est l’ambassadrice 2025 de la beauté florale, inspirant les professionnels et designers dans leurs compositions et bouquets.

Conférences

Manuel Rucar (Chlorosphere), expert en tendances et modérateur de la conférence du jour ; les transformations majeures qui peuvent redéfinir l’activité du fleuriste. Entre autoproduction, développement des circuits courts et diversification des offres, il a mis en lumière les clés pour anticiper ces bouleversements et transformer les défis en opportunités.

FlorEvent et Valhor n’ont pas manqué de soulever un sujet délicat lors de ce salon. Ils ont réuni des visionnaires, des acteurs incontournables et des passionnés afin de réfléchir à l’avenir de la production florale en France et à l’interaction des fleuristes.

Le sujet de la production de fleurs en France nourrit les débats et le “rose-bashing” depuis plusieurs années. Si elle reste estimée à seulement 8 à 10 % des ventes, aucune cartographie précise de la filière n’a été établie depuis plus de quinze ans. Dans le même temps, le mouvement des fermes florales crée de nouvelles vocations, et le consommateur, au portefeuille sensible, n’a jamais été aussi alerté sur les enjeux de ses choix. Afin de mieux appréhender ces sujets, des experts, spécialistes et outsiders, se sont réunis de manière exceptionnelle afin de dresser un état des lieux lucide et motivant.

Nous allons aborder brièvement les points principaux qui ont été abordés lors de la conférence et de la table ronde.
  • la production nationale et la cohabitation avec l’importation
    Tout le monde est convaincu qu’il est positif de stimuler la production de fleurs françaises. Les initiatives visant à élargir l’offre sont accueillies favorablement.
    • Cependant, comme partout en Europe, le nombre de producteurs de fleurs coupées est en baisse plutôt qu’en hausse.
    • L’âge moyen des producteurs est plutôt supérieur à 50 ans et ils sont plus nombreux que de jeunes producteurs.
    • Lancer une nouvelle entreprise de production nécessite des investissements énormes. Existe-t-il des moyens pour soutenir les jeunes entrepreneurs?
    • Il est utopique de répondre à la demande du marché tout au long de l’année avec une production uniquement française (voire européenne).
    • l’importation est nécessaire car elle vient compléter la demande du marché.
  • évolution du marché et attentes des consommateurs : proposer tout, tout le temps, ou comment favoriser la découverte ?
    • Les consommateurs aiment les fleurs et souhaitent un grand bouquet à un prix correct.
    • L’étude Shopper (OHDF) démontre que les consommateurs apprécient  un large choix de fleurs et que le prix, bien que non prioritaire, joue tout de même un rôle dans le processus d’achat.
    • Pour répondre à ces attentes, l’importation reste nécessaire.
    • Vous ne pourrez pas vraiment satisfaire un client qui souhaite un cœur rempli de roses rouges pour son cher défunt en hiver avec un cœur rempli de fleurs séchées. L’aspect émotionnel de la fleur ne doit pas être sous-estimé, il joue lors de l’achat de fleurs.
  • organisation et structuration de la filière : être fleuriste et producteur, est-ce possible ?
    Malgré toutes les réglementations légales qui rendent difficile d’être à la fois producteur et fleuriste, la question demeure : qui parvient à être à la fois un bon producteur et un excellent fleuriste ? Ce sont deux domaines distincts, deux expertises différentes. L’émergence des fermes florales est une tendance qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit du temps, avec des chaînes courtes, locales et écologiques. Dans une combinaison de deux spécialistes (par exemple Stéphanie et Laurent Rigaud), c’est une carte jouable, mais ils soulignent également que ce sont deux domaines très distincts dans le secteur et que même s’ils travaillent conjointement sur leur projet chacun exploite son propre domaine, sa propre entreprise.
  • Et la logistique ?
    Les Pays-Bas sont une machine bien huilée en matière de logistique. 60 % de l’approvisionnement mondial en fleurs est distribué via les Pays-Bas. Cela signifie également qu’il est plus facile pour les producteurs français de proposer leurs produits aux clients via les Pays-Bas plutôt qu’en directe.

    Nous ajoutons comme information que l’importation est trop souvent considérée comme un facteur négatif. L’impact de l’empreinte carbone des vols cargo est négligable. Si l’on tient compte du fait que dans les pays d’importation (Kenya, Zimbabwe, Tanzanie, Équateur, Colombie…), les cultures sont à ciel ouvert, en pleine terre ‘il n’est donc pas nécessaire de construire des serres, aucune énergie supplémentaire est nécessaire pour le chauffage et de plus, nous employons socialement un grand nombre de personnes dans leur propre environnement, il nous semble essentiel de comparer l’empreinte des deux schéma. Nous voulons également ajouter que nous oublions souvent que de nombreuses fleurs importées ont des origines européennes (et de surcroit souvent françaises).

Deelnemers aan de conferenties:

Les intervenants des conférences :

– Stéphane Salmon, directeur du CNPH-Piverdière, qui a récemment enrichi l’offre de formation en y intégrant un programme dédié à la floriculture en France ;
– Pauline Argourd, représentante des établissements Moinet & Fils, l’un des rares grossistes en France à disposer de sa propre production ;
– Stéphanie, fleuriste, et Laurent Rigaud, son producteur attitré ;
– Matthieu Vellé, dirigeant d’Ernest Turc, producteur de bulbes en France pour la grande distribution mais aussi pour la floriculture ;
– Gilles Rus, directeur du développement de la Sica Marché aux Fleurs de Hyères (83), l’un des principaux pôles de commercialisation de fleurs coupées en France, réunissant des producteurs locaux et assurant une distribution efficace aux fleuristes et grossistes ;
– Mathilde Duperret, directrice de Falabella, qui a créé un nouveau modèle pour la floriculture à partir du monde du paysage autour de Lyon ;
– Romain Joubert, fleuriste à Lyon, fait partie des premiers en France à revendiquer l’utilisation exclusive de fleurs locales et de saison tout au long de l’année.

– Nicola Fichu, fleuriste en Bretagne avec 7 magasins.

Floreview approfondit ce thème ainsi que les activités et l’avenir de la filière dans une série podcasts avec

  • Gilles Rus, directeur du développement de la Sica Marché aux Fleurs de Hyères
  • Florent Moreau, président de Valhor
  • Farell Legendre, président de la Fédération Française des artisans fleuristes