World Cup Floral Art 2025 – Organisation – Interview avec Marco Maasse & Bram Rijkers VBW pour le fleuriste, Association des Fleuristes en Hollande

Mai 12, 2025

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VBW voor de Florist – Nederlandse Beroepsorganisatie

World Cup Floral Art 2025: dans les coulisses chez l’organisation VBW voor de Florist, l’association professionnelle néerlandaise des fleuristes

Interview avec Marco Maasse & Bram Rijkers

Du 28 au 31 août se tiendra le prestigieux championnat World Cup Floral Art 2025. Nous vous invitons à jeter un coup d’œil dans les coulisses pour découvrir l’organisation d’un tel événement. Pour cela, nous avons échangé avec Simon Ogrizek, président de Florint, Marco Maasse, membre du comité de direction de Florint et directeur général de VBW Pays-Bas, ainsi que Bram Rijkers, directeur opérationnel de VBW Pays-Bas.

La World Cup Floral Art 2025 est une initiative de Florint et, cette année, elle est organisée par l’association professionnelle néerlandaise VBW.
Bram Rijkers explique : « On peut comparer cela à la Coupe du Monde de football. La FIFA, la fédération internationale de football, est propriétaire de la Coupe du Monde, et un pays organisateur est chargé de la logistique. Dans le monde des fleurs, Florint possède la World Cup Floral Art et, cette année, VBW Pays-Bas, en tant que membre de Florint, est responsable de son organisation.
Si une fédération professionnelle souhaite prendre en charge l’événement, elle doit poser sa candidature auprès de Florint et soumettre un dossier (« bidbook ») précisant les aspects du projet : quoi, où et comment. Les membres de Florint votent pour choisir l’organisateur. Les Pays-Bas ont été retenus pour l’édition 2025. Nous avons soumis notre candidature il y a six ans, et dès lors le choix s’est porté sur notre pays.
Il est crucial de connaître le décision bien à l’avance, notamment pour réserver une salle prestigieuse comme le World Forum de La Haye. Ces lieux doivent être réservés très rapidement. Dès que nous avons soumis notre dossier, nous avons pris une option sur cet espace. Et nous avons bien fait, car le calendrier du World Forum était déjà très chargé à la période où nous souhaitions organiser le championnat. »

Marco Maasse : « Florint est devenu une organisation de plus en plus internationale. Dans notre dernier dossier de candidature – nous en avions déjà soumis un pour les Championnats d’Europe, qui ont finalement eu lieu en Pologne –, nous avons exprimé notre souhait de viser le titre de Championnats du Monde plutôt que celui des Championnats d’Europe.
Cette décision repose sur plusieurs aspects. D’une part, l’événement a une portée mondiale et nous souhaitions renforcer son rayonnement international. D’autre part, cela était logique puisqu’il y a également des participants venant de pays extérieurs à l’Europe. Ainsi, nous avons eu l’honneur d’être les premiers à organiser les Championnats du Monde Florint. »

S’agit-il des seuls Championnats du Monde ?
Marco Maasse : « Plusieurs organisations ont la possibilité d’organiser des championnats nationaux ou internationaux. Des groupes internationaux comme Fleurop ou Euroflorist, qui possèdent une structure mondiale, peuvent aisément mettre en place des compétitions internationales. Cependant, celles-ci restent limitées aux fleuristes membres de leur réseau.
La Florint World Cup Floral Art, quant à elle, est ouverte à tous les fleuristes du monde entier. Tout fleuriste affilié à l’organisation professionnelle de son pays peut y participer. Même les pays qui ne sont pas membres de Florint peuvent déléguer un candidat via leur fédération professionnelle.
Toutefois, les membres de Florint bénéficient d’une priorité. La première date limite d’inscription est réservée aux membres de Florint, qui, même sans avoir encore de candidat, peuvent déjà réserver une place. Ensuite, les autres pays peuvent s’inscrire, dans la limite des 24 places disponibles. À titre d’exemple, la fédération professionnelle du Japon participe à l’événement sans être membre de Florint. »

Pourquoi avoir choisi le World Forum de La Haye ?
Marco Maasse : « Une question essentielle est de savoir quelle image nous voulons donner au Championnat du Monde. Le World Forum de La Haye est un lieu de prestige à l’échelle internationale, où sont organisés des événements majeurs. Juste avant nous, le sommet de l’OTAN s’y tiendra. Bien sûr, nous ne nous comparons pas à ce type d’organisation, mais le fait que ces grandes instances choisissent le World Forum prouve qu’il s’agit d’un excellent choix pour l’image de la World Cup Floral Art.
Il y a également des raisons pratiques à cette décision. Le World Forum de La Haye dispose du plus grand espace théâtral des Pays-Bas, offrant une vaste superficie pour accueillir un programme complet. En plus des Championnats, il permet d’organiser des ateliers, des démonstrations et des moments d’inspiration.
Autre avantage : il est directement connecté à des infrastructures hôtelières et bénéficie d’un emplacement stratégique entre l’aéroport de Rotterdam et celui de Schiphol. Depuis ces deux lieux, on peut rejoindre le site en seulement une demi-heure. »

VBW est l’organisation professionnelle néerlandaise et joue un rôle clé dans le développement de l’art floral aux Pays-Bas. Quel est l’impact du Championnat du Monde sur cet objectif ?
Bram Rijkers : « L’un de nos principaux objectifs avec ce championnat est de montrer à un large public toute la richesse de notre métier : sa beauté, sa complexité et la passion qui anime les fleuristes. Nous espérons ainsi créer une dynamique positive autour de la profession.
Par ailleurs, cet événement doit aussi être un lieu de rencontre pour les fleuristes du monde entier, un espace où ils peuvent puiser de l’inspiration, échanger des idées et apprendre des meilleurs dans leur domaine. L’idéal serait que les fleuristes visiteurs repartent avec cette inspiration et l’intègrent dans leur propre entreprise. »

Marco Maasse : « Nous espérons que ces championnats contribueront à renforcer la fierté des fleuristes envers leur métier, à valoriser leurs savoir-faire et leurs réalisations. Il ne s’agit pas seulement de sensibiliser les consommateurs ou d’inspirer les professionnels, mais aussi de reconnaître que nous sommes bien plus qu’un groupe de commerçants travaillant avec des fleurs.
Les fleuristes ont un réel impact sur la vie des gens en sublimant certains moments clés avec leurs créations florales. Le Championnat du Monde doit aider la communauté internationale des fleuristes à être moins discrète et à revendiquer avec fierté la valeur de leur travail.
Enfin, notre dernier objectif est de démontrer que notre secteur n’est pas une industrie polluante et nuisible pour l’avenir de notre planète. Nous voulons montrer que nous formons une filière florale précieuse, durable et respectueuse de l’environnement. »

Comment le Championnat du Monde entend-il mettre en avant la durabilité ? Notre secteur est déjà bien avancé sur le plan du développement durable par rapport à d’autres, mais il reste encore des progrès à accomplir.
Bram Rijkers
: « La durabilité sera mise en avant à plusieurs niveaux lors du championnat. En ce qui concerne les matériaux non végétaux utilisés, nous privilégierons les alternatives les plus écologiques, soit des produits recyclables, soit fabriqués à partir de matériaux recyclés. Par exemple, les compositions nécessitant de la mousse florale seront réalisées avec la variante la plus durable disponible.
Pour les fleurs, nous collaborons avec des sponsors soigneusement sélectionnés, dont nous savons qu’ils proposent des produits aussi durables que possible. Il ne s’agit pas nécessairement de producteurs néerlandais. Par exemple, Marginpar exploite des cultures en Afrique, où ils investissent dans la gestion de l’eau et de l’énergie, tout en développant des communautés locales afin d’offrir aux habitants un emploi, des soins et un avenir stable.
Même si atteindre une neutralité carbone totale est difficile, nous souhaitons montrer les efforts déjà réalisés par le secteur et démontrer notre engagement à travailler avec des produits aussi durables que possible.

Dans son spectacle *Growth*, Hanneke Frankema intégrera également une dimension de durabilité. Elle mettra en lumière les avancées du secteur, les développements en cours et les défis qu’il reste à relever. Il est important de ne pas fermer les yeux sur ce qui doit encore être amélioré. »

Un programme d’activités riche en complément du Championnat du Monde : que peut-on attendre ?
Bram Rijkers
: « Du jeudi au samedi, les épreuves du Championnat du Monde seront accessibles au public international, aussi bien aux professionnels qu’aux passionnés du domaine. Entre les épreuves, des démonstrations sur scène ainsi que des ateliers organisés par *Floral Fundamentals* viendront enrichir l’expérience.
Le point culminant de l’événement sera la soirée du samedi. Un spectacle théâtral exceptionnel se déroulera sur la plus grande scène des Pays-Bas, devant 1 500 spectateurs. Cette soirée mettra en lumière deux moments clés : la dernière épreuve du Championnat du Monde pour les 10 meilleurs candidats, suivie de la remise des prix. En parallèle, la florale *Growth* de Hanneke Frankema, accompagnée de jeunes talents néerlandais, offrira un spectacle inspirant—une manière d’encourager le renouvellement et l’avenir du métier.
Le dimanche, nous espérons pouvoir ouvrir l’événement aux consommateurs et aux écoles. Ces dernières seront invitées activement et bénéficieront d’un tarif préférentiel.
Durant le Championnat, nous produirons un maximum de contenu pour partager à travers le monde les créations et les moments forts de cette édition. L’objectif est que les 24 meilleurs fleuristes puissent continuer à être des modèles de référence, non seulement dans leur pays mais aussi à l’international. Les figures inspirantes sont essentielles pour encourager les jeunes talents du secteur. »

Quel est votre rôle dans le Championnat du Monde ? 

Marco Maasse : « J’ai rejoint VBW il y a un certain temps, et à mes débuts, j’ai été invité à assister au Championnat des Pays-Bas avec le président de l’époque. Il pouvait y passer des heures, tandis que moi, en dix minutes, j’avais déjà fait le tour.
Si vous me demandez quel est mon rôle et mon lien avec le Championnat du Monde, je suis heureux que Bram gère les aspects pratiques au quotidien. Bien sûr, j’adore les fleurs et les plantes. Elles ont une importance capitale dans la vie de chacun, et encore plus dans celle des fleuristes. Je suis admiratif du talent des grands maîtres du métier—même un simple bouquet réalisé par un artisan fleuriste local me semble déjà une œuvre impressionnante. Pour ma part, je sais que je n’ai pas le savoir-faire et que je ne l’apprendrai jamais. J’assume cela pleinement.
Mon engagement est surtout professionnel. Je ressens moins la dimension artistique du Championnat, mais je suis honoré que nous puissions l’organiser. En tant que directeur général de VBW, mon rôle reste modeste dans ce cadre. La gestion de l’événement repose davantage sur Bram et toute l’équipe impliquée.
Le Championnat du Monde met avant tout l’accent sur le savoir-faire et l’excellence du métier. Ces compétitions sont aussi des terreaux d’innovations qui peuvent être développées ensuite. L’entrepreneuriat est certes lié à l’événement, mais l’essentiel reste la créativité. »

Bram Rijkers : « Le rôle le plus important revient à toutes les personnes qui seront présentes sur le terrain lors de l’événement. Notre mission est de leur permettre de donner le meilleur d’elles-mêmes.
Je suis ravi d’avoir l’opportunité d’organiser ce championnat. C’est une occasion unique et un véritable honneur pour les Pays-Bas de mener cet événement avec toutes les personnes impliquées. Nous avons entamé les préparatifs il y a environ trois ans, et aujourd’hui, le moment approche à grands pas. Les choses deviennent de plus en plus concrètes, précises et intenses !
Nous avons constitué une excellente équipe, expérimentée dans l’organisation de compétitions, notamment à l’échelle nationale, mais aussi avec des membres possédant une expertise internationale sur les compétitions ‘Skills’ et autres championnats européens. Je suis fier de ce que nous accomplissons et de la manière dont nous le faisons. J’espère que cela aboutira à quelque chose de grand et de remarquable, qui apportera une belle visibilité sur notre métier.

Le cœur de l’organisation repose sur une équipe de cinq personnes :
– Linda qui est chargée de la coordination du championnat.
– Erika, elle s’occupe principalement du programme technique de l’événement (démonstrations, ateliers…).
– Jaap Wisse quant à lui gère la logistique.
– Erna est responsable de la communication, des relations publiques et de la billetterie.
– Pour ma part, je m’occupe des aspects généraux et des relations avec les sponsors.

Autour de cette équipe centrale, de nombreuses autres personnes jouent un rôle essentiel dans différents domaines, toutes coordonnées par les cinq membres du noyau organisationnel. »

Quelle est l’implication de Florint dans l’organisation du championnat ?
La coordination avec Florint est essentielle pour l’élaboration du programme et de la compétition. Florint est responsable de la mise en œuvre du championnat, y compris la sélection du jury et de la commission technique.
Les Pays-Bas apportent une contribution significative à l’organisation : nous proposons des idées et des initiatives que Florint prend ensuite en charge. Les épreuves du championnat ont été conçues et développées par notre équipe, puis soumises à la commission technique de Florint pour validation.
En tant que pays organisateur, les Pays-Bas assument l’ensemble des aspects financiers, notamment la billetterie et le sponsoring, ainsi que la gestion complète du budget. Florint apporte un soutien aux pays participants, mais cette aide s’accompagne de contreparties, telles que l’organisation de l’assemblée des membres ou d’un programme destiné aux partenaires. Le risque financier repose entièrement sur VBW Pays-Bas, qui est responsable de la réussite de l’événement.