Augusto Solano, président de l’UNION FLEUR, INTERNATIONAL FLOWER TRADE ASSOCIATION, a ouvert la conférence devant environ 240 participants venus des quatre coins du monde pour participer à cette grande réunion intitulée “Cultivating Sustainability Together – Shaping Tomorrow’s Floriculture”.

Les intervenants invités étaient :

Les différents intervenants ont échangé leurs idées ainsi que les efforts qu’ils ont mis en place ou les changements qu’ils sont en train d’opérer pour produire des végétaux de qualité dans le respect de la durabilité.

Les obtenteurs, les producteurs, les transporteurs, les grossistes, tous sont bien conscients de l’impact de la filière sur la durabilité et tous ont la volonté de contribuer à construire le monde de demain, un monde plus vert et plus heureux.

Bien que la critique soit facile et qu’une ombre pointée du doigt puisse ébranler tout un secteur, tous ont cette volonté d’aller de l’avant, dans une démarche positive.

Nous avons constaté que de nombreuses études ont été réalisées par différentes universités et laboratoires, à la demande des diverses parties prenantes : obtenteurs, producteurs, compagnies de transport, importateurs…

La question se pose : les fleurs cultivées en Europe ont-elles les mêmes besoins que celles cultivées dans d’autres parties du monde ? Les problèmes auxquels les producteurs doivent faire face sont-ils identiques ? Maladies, insectes, météo…

Non, et voilà pourquoi la tâche est complexe. Et ce qui est complexe prend nécessairement du temps pour étudier comment faire mieux, comment optimiser les ressources et comment faire face à toutes les directives d’importation et d’exportation pour les différents continents.

Il est vrai que tout le monde veut un monde meilleur pour les générations futures et sans aucun doute chacun fait de son mieux pour y arriver.

Un exemple : en Colombie, lorsqu’on constate qu’une espèce d’oiseau disparaît, la question se pose : pourquoi ? En se penchant sur le problème, des tentatives fructueuses ont été menées et les oiseaux sont revenus, avec comme conséquence : moins de nuisibles pour les fleurs.

L’impact du transport ne doit pas être réduit à une émission de CO2, la durabilité est bien plus vaste que cela. Que dire des 18 millions de personnes dans les pays du Sud dont la subsistance dépend totalement du fret aérien ? La question se pose… Si on prend encore quelques chiffres supplémentaires : 1,56 % de l’émission carbone est attribuée aux denrées alimentaires et l’Afrique est responsable de 3 % de l’émission globale.

Fairmiles nous pose la question : avant de prendre des décisions irréfléchies, nous devons nous demander : comment adopter une approche équitable vers l’émission zéro sans interrompre l’accès vital au marché pour les producteurs des pays du Sud ?

l’Office Hollandais des Fleurs explique que c’est main dans la main que le secteur doit travailler pour développer et construire auprès des consommateurs une image forte pour les plantes et les fleurs ! Cette image peut être renforcée en donnant une visibilité réaliste du secteur, s’appuyant sur des résultats de recherches scientifiques, des neurosciences et d’autres encore à venir.

Une communication proactive expliquant que le bien-être de la population passe par la santé mentale et que les fleurs et plantes y contribuent fortement. Le secteur des plantes ornementales est bon pour une économie saine et le bien-être de la planète car les fleurs et les plantes lui sont nécessaires.

En ce qui concerne le consommateur, 50 % de la population réagit positivement, 42 % sont neutres et seulement 8 % sont critiques voire négatives envers le secteur. La question se pose : comment faire basculer les 42 % d’indécis dans le groupe des 50 % ? Mieux vaut les convaincre positivement. Ce que les consommateurs trouvent important en premier lieu, c’est la pollution du sol et des eaux par les pesticides et/ou fertilisants, les risques sanitaires pour l’homme qui les utilise, les emballages excessifs, les déchets non recyclables des emballages, les émissions de CO2 lors du transport, et la culture intensive (appauvrissement des sols).

Pour la génération Z et Y, les fleurs représentent :

  • un apport de bonheur et de joie,
  • sont achetées pour offrir la plupart du temps,
  • sont parfois perçues comme du gâchis,
  • mais aussi comme un régal, un joli cadeau.

Un tiers pense qu’offrir des fleurs est vieux jeu, mais deux tiers aiment recevoir des fleurs. Les occasions d’offrir des fleurs restent stables d’une génération à l’autre.

À ne pas perdre de vue :

  1. La communication ne rime pas avec réputation.
  2. Le marketing axé sur la connaissance est la base d’une stratégie de communication unifiée.
  3. Nous atteignons les consommateurs uniquement lorsque cela touche à leurs besoins ou à leurs valeurs.

En conclusion, c’est ensemble que nous pourrons rayonner une image positive de notre secteur !